Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’énervent dans son cul. Vous voyez que ce que vous venez de faire avec lui, n’est qu’un diminutif de sa fantaisie de choix ; tant il est vrai que les petites habitudes chez les hommes, caractérisent les plus grandes, et que le vice dominant, s’annonce toujours par quelque chose.

Oh foutre, dis-je au comte, en l’embrasant de tout mon cœur, votre manie me fait tourner la tête, employez souvent, je vous prie, mes fesses, à de semblables opérations, et soyez bien sûr que je ne négligerai rien de ce qui pourra perfectionner votre extase. M. de Belmor m’assura que la journée ne se passerait pas sans cela ; et il me conjura tout bas de lui réserver mon étron. Ah ! dit Clairwil, je savais bien que vous ne déplairiez pas à mon amie, en lui annonçant votre libertinage. Il est certain, dit Noirceuil, que c’est une sotte vertu que la tempérance ; l’homme est né pour jouir, et ce n’est que par ses débauches qu’il connaît les plus doux plaisirs de la vie : il n’y a que les sots qui se contiennent. Pour moi, reprit Clairwil, en se qu’il faut aveuglément se livrer à tout, et que ce n’est qu’au milieu de ses égaremens que doit se trouver le bonheur.