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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/245

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champ, à la Durand, le desir d’en faire une épreuve.

Volontiers, nous dit-elle, choisissez l’une des deux filles qui nous accompagnent ; et ayant détachée celle qui paraissait nous convenir, elle nous demanda si nous avions la fantaisie de la faire foutre par un homme, et de l’empoisonner pendant ce tems : nous répondîmes que cet épisode nous amuserait. La Durand sonna, un grand homme sec, pâle, et bilieux, d’environ cinquante ans, parut dans un assez grand désordre… Voilà, dis-je tout bas à ma compagne, l’homme qui vient de s’amuser de nous. Je le crois, me répondit Clairwil. Alzamor, dit la Durand, il faut dévirginer cette pucelle, pendant que ces dames vont la désorganiser avec cette poudre… Bandes-tu ? Abandonnez-moi l’enfant, dit Alzamor, je verrai ce que je pourrai faire. Madame, dis-je à la Durand, quel est cet homme ? C’est un vieux Silphe, me répondit la Durand, voulez-vous que d’un mot je le fasse disparaître ? Oui, dis-je. La Durand prononça deux effroyables paroles, qu’il me fut impossible de retenir, et nous ne vîmes plus que de la fumée. Faites revenir le Silphe, dit Clairwil ; un mot presque pa-