Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cette pression aiguë… voyez où je me place… Ah ! dit Durand ; c’est justement sur la tête, fraîche encore du dernier garçon que vous avez immolé : attends, Juliette, je vais saisir une de ses mains, pour te branler avec… Que vous dirai-je… mes amis ! le délire et l’extravagance furent à leur comble, nous imaginâmes… nous exécutâmes cent autres choses plus infâmes encore ; et la victime expira sous nos yeux, dans d’exécrables convulsions : les dernières l’ayant machinalement conduite vers son trou, elle y tomba, je déchargeai dans les bras de mes deux amies, qui elles-mêmes m’inondèrent de foutre, en suçant, l’une ma gorge, l’autre ma bouche ; nous nous r’habillons, et notre examen se poursuit avec le même sang-froid qu’auraient fait des sots qui viendraient de se livrer à la vertu. Après avoir parcouru le reste de son jardin, nous remontâmes.

Les deux enfans que vous voyez dans ce berceau, nous dit la Durand, sont les matières dont je vais, si vous voulez, me servir devant vous, pour composer le plus cher et le plus actif de mes poisons. Desirez-vous jouir de ce spectacle ? Assurément, répondîmes-nous, je ne m’en étonne pas, dit