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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/269

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remonter la Durand ; foutre, dit-elle, en voyant ces affreux débris, il ne s’agit, me semble, que de vous en faire voir. Nous en massacrerions comme cela à toutes les heures du jour, dit Clairwil ; va, ma chère, le meurtre nous est aussi familier qu’à toi…… nous l’idolâtrons comme toi, et dès qu’on tue dans ta maison, tu as dans nous, deux excellentes pratiques. Mes bonnes amies, nous dit la Durand, ce n’est pas tout, j’ai encore quelque chose à vous proposer. Voulez-vous me faire gagner cinquante louis ? — Assurément. — Eh bien, ayez la complaisance de vous prêter toutes les deux un moment à l’examinateur, il brûle du desir de s’amuser avec vous, il en bande comme un furieux. Soit, dis-je, mais nous voulons aussi de l’argent, rien ne porte bonheur comme celui qu’on gagne au bordel ; demande lui cent louis, nous en voulons vingt-cinq chacune. Je suis de l’avis de ma compagne, dit Clairwil ; mais que nous fera cet homme, il faut se faire payer en raison des complaisances… Ah ! dit Durand, il vous fera beaucoup de chose, il est extrêmement libertin ; mais il Sait que vous êtes des dames comme il faut, et il vous