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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/298

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parlerait ainsi ; elle lui dirait… Mon ami, j’abhorre la religion ; je baffoue ton Dieu et me moque de tes conseils ; mal-adroit enfroqué, la vertu me déplaît, le vice m’amuse ; et c’est pour me délecter que la nature m’a placée dans le monde. Mauvaise tête, me dit Chabert, en nous séparant, tu es toujours la même… toujours aussi aimable ; et dans la solitude où nous vivons ici, je me félicite bien de t’avoir rencontrée.

Je fus exacte au rendez-vous ; il y avait quatre hommes et quatre femmes, sans compter Chabert et moi. Trois des femmes se trouvaient du nombre de celles avec qui je m’étais branlée ; les quatre hommes m’étaient charnellement inconnus. L’abbé nous fit la plus grande chère, et nous nous gorgeâmes de libertinage. Les femmes étaient jolies, les hommes vigoureux : mon cul fut foutu par tous les hommes, mon con branlé… suçé par toutes les femmes. Je déchargeai prodigieusement. Je ne vous décrirai point cette partie, ni les huit ou dix qui la suivirent pendant mon séjour à Angers. Vous êtes las de descriptions lubriques, et je ne vous détaillerai plus que celles que je croirai