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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/322

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avions envie d’en commettre beaucoup en chemin.

Cependant nous quittâmes les états de Parme, et ne séjournâmes qu’à Boulogne. La beauté des femmes de cette ville ne me permit pas de passer outre, sans m’en être rassasiée ; Sbrigani, qui me servait à merveille, et que je couvrais d’or, me procura les moyens de satisfaire ma lubricité, chez une veuve de ses amies, passionnée comme moi pour son sexe. Cette charmante créature, âgée de trente-six ans, et belle comme Vénus, connaissait toutes les tribades de Boulogne ; en huit jours, je me branlai, avec plus de cent cinquante femmes, toutes plus jolies les unes que les autres ; nous finîmes par aller passer une semaine entière dans une célèbre abbaye, près de la ville où mon introductrice allait de tems en tems faire des incursions. Oh ! mes amis, le pinceau de l’Aretin ne peindrait qu’imparfaitement les inconcevables luxures où nous nous livrâmes dans cet asile sacré ; toutes les novices, plusieurs religieuses, cinquante pensionnaires, cent vingt femmes en tout, nous passèrent par les mains ; et je puis dire que de ma vie je n’avais été branlée comme