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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/349

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Minski nous encourageait ; et comme son appétit égalait toutes ses passions ; il eut bientôt vuidé une douzaine de plats.

Minski buvait comme il mangeait ; il était déjà à sa trentième bouteille de Bourgogne, quand on servit l’entremets ; il fut arrosé de Champagne ; et l’Aleatico, le Falerne, et autres vins précieux d’Italie, furent avalés au dessert.

Plus de trente nouvelles bouteilles de vin étaient encore entrées dans les entrailles de notre anthropophage, lorsque ses sens, suffisamment ennivrés de toutes ces débauches physiques et morales, le vilain nous déclara qu’il avait envie de décharger. Je ne veux foutre aucun de vous quatre, nous dit-il, parce que je vous tuerais ; mais au moins vous servirez mes plaisirs… vous les examinerez ; je vous crois digne d’en être échauffés… Allons, qui voulez-vous que je foute ? Je veux, dis-je à Minski, qui se penchait lubriquement sur mon sein, et qui paraissait avoir fort envie de moi ; je veux que tu enconnes et que tu encules à mes yeux une petite fille de sept ans. Minski fait un signe, et l’enfant paraît.

Une machine fort ingénieuse servait aux