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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/49

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« En quel qu’état ou condition que soit née celle qui va signer ceci, dès qu’elle est femme, elle est de ce moment-là seul, créée pour les plaisirs de l’homme, il faut donc lui prescrire une conduite, qui la mette à même de rendre ces plaisirs utiles à sa bourse et à sa lubricité ; c’est dans l’état du mariage, que nous allons la prendre ; car, celles qui n’étant point mariées, vivent néanmoins avec un homme, soit comme maîtresses, soit comme entretenues, se trouvant avec les mêmes chaînes que celles qui existent sous les nœuds de l’hymen, trouveront dans les conseils suivans, les mêmes avis, pour se soustraire à ces chaînes, ou pour se les rendre plus douces : on prévient donc que le mot homme employé dans cet écrit, voudra génériquement dire, amant, époux, ou entreteneur, tout individu s’arrogeant en un mot des droits sur une femme, dans

    vous éclairer. Jamais vous ne connaîtrez de vrais plaisirs, sans la plus aveugle soumission à ces excellens conseils ; croyez que nous n’avons en vous les donnant, que votre seul bonheur en vue.