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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/51

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telle doit être pourtant son unique occupation avec l’homme qui la paye.

2°. Abstraction faite de tout sentiment métaphysique, elle donnera donc toujours la préférence à celui qui, si elle fout par plaisir, bandera le mieux, aura le plus beau vit, et, si elle fout par intérêt, à celui qui la payera le plus cher.

3°. Qu’elle évite toujours, avec soin, ce qu’on appelle des gréluchons, cette engeance là paye aussi mal qu’elle fout ; qu’elle s’en tienne aux valets, aux crocheteurs, voilà les culottes où la vigueur est reléguée… les esprits où le secret se conserve ; on change de cela comme de chemise, et il n’y a jamais d’indiscrétion à redouter.

4°. Quel que soit l’homme qui l’enchaîne, qu’elle se garde bien de la fidélité ; ce sentiment puéril et romanesque n’est bon qu’à perdre une femme… à lui causer beaucoup de chagrins, elle peut être sûre qu’il ne lui rapportera jamais aucuns plaisirs ; et par quelle raison serait-elle fidelle, puisqu’il est certain qu’il n’est pas un seul homme dans le monde qui le soit ? N’est-il pas ridicule que le sexe le plus fragile… le plus faible, celui que tout entraîne perpétuellement au