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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/54

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plus renouvelé, le plus crapuleux, loin de l’effrayer, devienne la base de ses plus délicieuses occupations ; si elle veut écouter la nature, elle verra qu’elle a reçu d’elle les plus violens penchans à cette sorte de plaisir, et qu’elle doit par conséquent s’y livrer journellement sans crainte, plus elle fout, mieux elle sert la nature, elle ne l’outrage que par sa continence[1].

8°. Qu’elle ne se refuse jamais à tel acte de débauche qui lui sera proposé par son homme ; la complaisance la plus entière, en ce cas là, lui deviendra toujours un des plus sûrs moyens de captiver celui-qu’elle a intérêt de conserver ; la jouissance d’une femme fatigue bientôt un homme ; qu’arrive-t-il, si elle n’a pas l’art de le ranimer ? il se dégoûte et l’abandonne ; mais celui qui reconnaîtra dans une femme l’étude la plus entière à deviner et savoir ses goûts, à les prévenir et à s’y

  1. Presque toutes les femmes chastes, meurent jeunes, ou deviennent folles, estropiées, malingres à l’époque de leur perte. Elles ont toutes, d’ailleurs, un caractère âcre, impérieux, qui les rend insoutenables en société.