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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/55

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enchaîner ; celui-là, dis-je, trouvant la possession d’une femme toujours nouvelle, se fixera bien plus certainement, il deviendra dès-lors bien plus facile à la femme de le tromper ; et telle doit toujours être la plus chère étude de l’individu du sexe dont nous traçons les devoirs.

9°. Que cet individu charmant évite, avec le plus grand soin, l’air de la pruderie et de la modestie, quand elle est avec son homme ; il en très-peu qui aime cette manière d’être, et l’on risque de dégoûter fort promptement ceux qui ne l’aiment point ; qu’elle adopte ce masque pour en imposer dans le monde si elle le croit nécessaire, tout ce qui tend à l’hypocrisie est bon ; c’est un moyen de plus de tromper, et il n’en est aucun qu’elle ne doive prendre.

10°. On ne saurait trop lui recommander d’éviter les grossesses, soit en faisant un grand usage de toutes les manières de jouir, qui détournent la semence du vase prolifique, soit en détruisant le germe, sitôt qu’elle en soupçonne l’existence ; une grossesse trahit, gâte la taille, et n’est bonne sous aucun rapport ; qu’elle se livre, de préférence, au plaisir antiphysique, cette délicieuse