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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/56

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jouissance lui assure à-la-fois et plus de plaisir et plus de sûreté, presque toutes les femmes qui en ont essayé s’y tiennent ; l’idée, d’ailleurs, de donner ainsi bien plus de plaisir aux hommes, doit être pour leur délicatesse, un motif puissant de ne plus adopter d’autre genre.

11°. Que son ame, absolument cuirassée, ne laisse jamais pénétrer dans elle, une sensibilité qui la perdrait ; une femme sensible doit s’attendre à tous les malheurs, car comme elle est plus faible et plus délicate que les hommes, tout ce qui attaquera cette sensibilité, la déchirera bien plus cruellement, et dès-lors plus aucun plaisir pour elle ; sa complexion la porte à la luxure ; si par cet excès de sensibilité que nous cherchons à détruire, elle va s’enchaîner à un seul homme, elle divorce de ce moment là avec tous les charmes du libertinage, les seuls qui soient vraiment faits pour elle, et qui doivent la combler de volupté, d’après l’organisation qu’elle a reçue de la nature.

12°. Qu’elle évite soigneusement toute pratique de religion ; ces infamies qu’elle doit avoir foulé sous ses pieds dès long-tems, ne pourraient en timorant sa conscience, que