Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ils étaient revêtus d’un costume effrayant ; les geoliers avaient autour d’eux des ceintures de clefs, les fustigateurs étaient entourés de verges et de martinets, et le bourreau, les bras nuds, deux effrayantes moustaches sous les lèvres, avait toujours deux sabres et deux poignards à ses côtés ; celui-ci se leva dès qu’il vit entrer Clairwil, et vint la baiser sur la bouche : m’employe-tu aujourd’hui, bougresse, lui dit-il ; tiens, répondit Clairwil, voilà une novice que je t’amène, et qui, sois en bien sûr, fera pour le moins, de tes bras, un usage aussi grand que moi ; et le scélérat, me baisant comme il avait fait mon amie, m’assura qu’il était, sous tous les rapports, à mes ordres. Je le remerciai, lui rendis son baiser de tout mon cœur, et nous poursuivîmes notre examen.

Chacune de ces salles était destinée à un genre de passion particulière ; on se livrait, dans la première, aux goûts simples, c’est-à-dire, à toutes les masturbations et à toutes les fouteries possibles. La seconde salle était destinée aux fustigations et autres passions irrégulières. La troisième aux goûts cruels ; la quatrième au meurtre. Mais comme un sujet de l’une ou l’autre de ces salles pou-