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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/45

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partie de mon journal, dit le major Denham en finissant (ch. 7), on trouve que j’ai parlé trop favorablement des Africains au milieu desquels nous nous trouvions jetés, je répondrai simplement que je les ai dépeints tels que je les ai vus ; hospitaliers, bienfaisants, honnêtes et généreux. Jusqu’au dernier moment de ma vie, je me les rappellerai avec affection. Oui, il y a dans le centre de l’Afrique plus d’un enfant de la simple nature qui se distingue par des principes et des sentiments dont s’honorerait le chrétien le plus civilisé. (Chap. 7.) »

Mungo Park, qui est un homme éclairé, mais très-simple, et qui n’a évidemment pas de parti pris dans un sens ni dans l’autre, penche de même toujours en faveur des Nègres, lorsqu’il compare le bien et le mal qu’il a trouvés chez eux. « D’un autre côté, pour compenser cette disposition au vol, quand même je la supposerais inhérente à leur nature, je ne puis oublier la charité désintéressée, la tendre sollicitude avec laquelle ces bons Nègres, depuis le roi de Ségo jusqu’aux pauvres femmes qui en divers temps me reçurent, mourant de faim, dans leurs