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Page:Schœlcher - De l'esclavage des Noirs, 1833.djvu/142

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des indigènes d’Haïti, l’extermination de deux millions d’Américains, et la lente agonie de six millions de nègres ! Pour nous, dont le Dieu et la conscience ne changent pas au gré de nos passions, nous ne savons pas choisir entre le malheur et les forfaits : nous vouons notre haine à tous les crimes, nous consacrons notre pitié à toutes les douleurs : nos compatriotes assassinés à Saint-Domingue, nos frères dans la Grèce, des hommes dans le Maïssour et chez les Birmans, frappent nos cœurs d’une tristesse égale, et peut-être, dans ces grands attentats, l’esclave qui veut remonter à la dignité de l’espèce humaine mérite-t-il plus de faveur que le tyran qui refoule l’humanité vers l’esclavage.

« Qui sème tyrannie recueille la liberté ! »

FIN.