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Page:Schleiermacher - Discours sur la religion, trad. Rouge, 1944.djvu/113

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reuse affirmation de ses certitudes déjà acquises. Il s’agit donc de ne clarifier et préciser sa pensée et ses sentiments que dans la mesure où c’est possible sans altérer l’ondoiement de leur fluidité, en respectant jusqu’à certaines défaillances de l’expression quand elles trahissent un relâchement de l’effort d’analyse, avec un égal et constant souci de ne pas faire dire à l’écrivain une syllabe de moins, ni de plus, que ce qu’il a su et voulu exprimer. Il m’a semblé bon que, par la citation en note du terme allemand, le lecteur soit averti de l’hésitation possible à l’égard de la signification de certains tours vagues, ou parfois de mois à sens complexe tels que Vernunft, Verstand, Gemüt, Phantasie, Willkür, Gesellschaft.

En somme, l’effet recherché a été que la lecture de cette traduction, très discrètement francisée, autrement dit clarifiée, donne aussi exactement que possible la même connaissance de la pensée de Schleiermacher que l’étude du texte allemand dans une édition critique.

C’est toujours le texte original que j’ai traduit, sauf dans les passages où la négligence va jusqu’à l’incompréhensibilité. Dans ces cas, je me suis conformé à la version préférée, après réflexion, par l’auteur lui-même, mais en prenant soin de toujours prévenir en note de ces substitutions. Très souvent, quand la modification permet de mieux comprendre l’idée ou le sentiment, je la signale également en note. Je le fais assez régulièrement, quand il s’agit de courts remaniements, s’ils correspondent à une autre nuance de la pensée, résultant soit de son approfondissement, soit de son évolution, dont le lecteur meut ainsi se rendre compte.

Le texte que j’ai traduit est celui de l’édition critique publiée par Pünjer en 1879, contrôlée, et parfois corrigée, à l’aide de celle publiée en 1899 par Rudolf Otto, d’après sa reproduction parue en 1913.

C’est d’après l’édition critique de Pünjer, qui donne toutes les variantes, que je cite les modifications les plus significatives apportées par Schleiermacher au texte primitif dans les rééditions de 1806 et 1821. Dans mes notes, a représente l’édition princeps de 1799, b la seconde, de 1806, c la troisième, de 1821.

J’ajoute que si j’ai coupé assez souvent des phrases longues et traînantes, exemple celle de 25 lignes, pages 266-267, j’ai procédé systématiquement de même pour les alinéas, que