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Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/27

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            Que vous me donnez de clémence
            Et déjà de fidélité !
            Que de roses vous me jetez
            Ô bouquetière de Provence,

            Aix des Noëls de Saboly,
            Des Fête-Dieu, des livres d’heures,
            Des clochers qui chantent et pleurent,
            Des jours de marchés éblouis,

            Aix des messagers et des routes,
            Des auberges, des champs de blé,
            Aix du ciel le plus étoilé,
            Aix que je sens et que j’écoute !

            Mon bonheur n’était-il point né
            Que je le puise en ces fontaines,
            En ces beaux jardins, en ces plaines,
            En ce silence couronné ?

            N’était-il point né que ma vie
            Ait pris son essor tout à coup ?
            Que de colliers sont à mon cou !
            Que je caresse d’harmonies !