Isès est une messagère,
« Je me suis penchée sur le lit
D’un enfant déjà sous la terre »
Dit-elle à ceux de ses amis
Qui plus près de sa solitude
Veulent dépouiller son chagrin.
Isès s’étend par habitude
Sur la chaise-longue… Un refrain
Persiste à bleuir la fontaine ;
Tout le ciel s’écoule dans l’eau,
Le soleil monte de la plaine,
Isès laisse choir le fuseau
De l’ombre que ses yeux rapportent.
Maintenant un voile à son cou
Met des lueurs de toutes sortes
Sur sa bouche et sur ses genoux.
Isès n’oublie pas, mais Fontlaure
Lui donne des fleurs et des fruits.
Pourquoi n’irait-elle à l’aurore
Comme elle est allée à la nuit ?