Les labours à la bêche, peu usités autrefois, s’effectuent maintenant très en grand sur les plateaux, principalement dans les terrains que l’on destine à la lentille.
Les charrues à versoir, inconnues il y a à peine trente ans, sont employées aujourd’hui jusque dans la plus petite exploitation ; le cultivateur peu aisé, qui ne peut en faire l’acquisition, emprunte celle de son voisin pour travailler son champ.
Les machines à battre sont d’un usage fréquent ; quelques fermes seulement en sont pourvues ; mais le plus grand nombre des propriétaires emploient des machines qui viennent, moyennant une rétribution, exécuter le travail à domicile.
C’est un agriculteur du canton qui a introduit la première moissonneuse dans le département.
Grâce aux instruments aratoires puissants, on a pu donner plus d’épaisseur à la couche cultivable, développer la culture des plantes sarclées, faire une plus large part aux prairies artificielles et, par conséquent, supprimer la jachère en augmentant le nombre des animaux domestiques.
Les fumures, sans être très abondantes, seraient suffisantes pour maintenir le sol en bon état de fertilité, mais il faudrait s’arrêter à un choix plus judicieux dans la succession des récoltes.
L’emploi du plâtre sur les légumineuses se généralise de jour en jour ; cet engrais minéral est maintenant admis partout, et nous pensons qu’il en sera de même pour les engrais commerciaux ou chimiques, dont l’essai a été fait avec fruit dans le canton.