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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/44

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trèrent immédiatement en campagne dès qu’ils eurent un soupçon vague des projets couvés par une fraction des congressistes ; ils engagèrent des polémiques, et, aussitôt après envoyèrent en hâte des reporters aux informations ; ceux-ci revinrent munis d’une masse de renseignements confus ou contradictoires, qui suscitèrent des démentis, sur lesquels se greffèrent de nouvelles affirmations, suivies de répliques, d’accusations calomnieuses, d’injures personnelles, de provocations et de rencontres. Au bout de trois semaines, les gouvernements européens commençaient à s’inquiéter de l’énervement populaire qu’ils sentaient grandir autour d’eux et qui pouvait les déborder d’un moment à l’autre ; ils songèrent à s’entendre pour interdire la menaçante manifestation qui se préparait ; seulement, aucun n’osa pren-