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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/45

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dre l’initiative d’une première démarche dans la crainte de paraître avoir peur.

Le Congrès eut donc lieu et ne fit pas de difficulté dès l’abord à démasquer ses intentions. Quand le bureau eut été constitué, un des délégués français monta à la tribune, et demanda que, conformément au droit des gens, on réglât par voie de plébiscite et d’arbitrage la question d’Alsace-Lorraine. Un immense hourvari composé d’acclamations et de huées, coupa brusquement la parole à l’orateur. Il dut se rasseoir, tandis que la sonnette du président sonnait désespérément sans parvenir à dominer le tumulte. Les assistants s’interpellaient de leur place et refusaient d’écouter leurs rares collègues qui avaient gardé un certain sang-froid. Les phrases les plus désobligeantes pour les deux nations en cause s’échangeaient