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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/161

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pensées


*

Cette année je n’ai plus cette passion à la même force, comme poète il m’est très utile de l’avoir éprouvée. C’est, j’espère, la seule haine furieuse que je sentirai de ma vie. Tâcher de graver dans ma mémoire les sentiments que j’éprouve pour les retrouver au besoin et avoir en écrivant cette noble hardiesse qui me fera donner à mes personnages franchement le sentiment que je me souviendrai d’avoir éprouvé. Dans la comédie être aussi hardi que Molière dans son Tartufe. Étudier ses hardiesses pour acquérir cette qualité. Sans quoi point de vis comica ; point de gloire dans cette carrière.

*

h. Qu’est ce que le vis comica ? jusqu’à quel point faut-il l’avoir ?

*

h. En flattant la vanité de Tencin je m’en ferai un ami, et j’étudierai un des meilleurs caractères que j’aie encore rencontrés. Il sera confiant avec moi.

*

Me souvenir de l’impression de bien aise que me procura la morale de certain bour-