ministre et le gouverneur demandent au souverain le changement de cette résolution toute chrétienne[1].
7 janvier. — Nouvelle pièce à l’Argentina : Quinto Fabio. C’est ici que la vanité romaine a éclaté dans tout son ridicule. Ces sauvages avilis s’appliquent sans façon tout ce qu’on dit des anciens Romains, comme nous pourrions applaudir à ce qu’on dit des armées de Turenne ou du maréchal de Saxe.
Naturellement, je ne suis pas haineux ; depuis mon premier brevet d’officier, à dix-sept ans, je me suis fait à la vue des despotes imbéciles et des peuples rendus scélérats par la bêtise de leurs chefs ; malgré tout cela et toutes mes résolutions, je pars de Rome en colère : je mérite moins de confiance.
Le poème et la musique de Quinto Fabio, et une Allemande qui chante habillée en homme, ont un succès d’enthousiasme : cela serait sifflé à Como ou à Crema[2].
L’ambassadeur de *** me faisait remarquer hier avec quelle fureur ce peuple applaudit au mot de patrie. Ce sentiment jacobin vient sans doute d’Alfieri et des