Aller au contenu

Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/355

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




VII


La bouderie du faubourg Saint-Germain. — Le salon de la duchesse de Rauzan. — La Sappho de la rue Boudrot et la Corinne du quai Malaquais. — Le château de Croissy. — La comédie. — Les concerts. — Une lecture d’Alfred de Vigny. — Une femme d’esprit. — L’ambition du salon. — Le grand homme du salon. 



La révolution de 1830, dont je ne parle ici que dans ses rapports avec la bonne compagnie, jeta un très-grand trouble à la traverse. La discorde se mit dans les familles et dans les amitiés. Entre ceux qui restaient fidèles à la royauté déchue et ceux qui suivirent la fortune du nouveau règne, il n’y eut plus trop moyen de se rencontrer. M. Guizot a très-bien expliqué dans ses Mémoires pourquoi le juste milieu n’eut point de salons proprement dits, du moins dans les premières années. Quant au faubourg Saint-Germain, il se replia sur lui-même, il bouda, selon l’expression du temps.