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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/101

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c’est l’affaire du docteur Slop ; envoyez le chercher si vous voulez.

Ma mère descendit, et mon père continua à lire la section : — ..... bien — .... fort bien.... très-bien, dit mon père. — ........ à merveille — .... Mais puisque cette méthode est si utile, tout est le mieux du monde. — Et ainsi, sans s’arrêter à discuter si les Juifs avoient pris cet usage des Égyptiens, ou les Égyptiens des Juifs, mon père se leva ; puis se frottant le front deux ou trois fois avec la paume de sa main (comme nous avons coutume de faire pour effacer les vestiges du chagrin, quand le mal qui nous arrive se trouve moindre que nous ne l’avions prévu), il ferma le livre, et descendit l’escalier.

« Eh quoi ! dit-il, (en prononçant le nom d’un peuple, à chaque marche sur laquelle il posoit le pied), si les Égyptiens, — les Syriens, — les Phéniciens, — les Arabes, — les Cappadociens ; — si les habitans de la Colchide, — si les Troglodites, — ont eu cette coutume ; — si Solon et Pythagore s’y sont soumis, — qu’est-ce que Tristram, et qui suis-je moi-même, pour m’en affliger ou m’en plaindre un seul moment ?