Aller au contenu

Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE LV.

Convoi et Oraison funèbre.


Je rapporterai en peu de mots, dans le prochain chapitre, tout ce qui me reste à dire sur le jeune Lefèvre ; ce qui comprend tout l’espace qui s’écoula depuis la mort de son père jusqu’à l’époque où mon oncle Tobie proposa au mien de me le donner pour gouverneur ; — et je n’ajouterai que très-peu de détails à ce chapitre-ci, dans l’impatience où je suis de retourner à ma propre histoire. —

Mon oncle Tobie, comme gouverneur de Dendermonde, rendit au pauvre lieutenant tous les honneurs de la guerre ; — il accompagna le corps au tombeau, conduisant lui-même le deuil, et menant le jeune Lefèvre par la main.

Yorick, de son côté, pour n’être pas en reste, rendit au défunt tous les honneurs de l’église, et l’enterra en grande pompe au milieu du cœur. — Il paroît même qu’il prononça son oraison funèbre. Je dis, il paroît ; et j’en juge par une note que j’ai trouvée sur l’un de ses sermons.

C’étoit la coutume d’Yorick, (et je sup-