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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/199

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mencement à la fin, suivant la méthode simple et facile que j’ai rapportée.

— Dans la seconde campagne, qui fut celle où mon oncle Tobie prit Liège et Ruremonde, il se décida à faire la dépense de quatre beaux pont-levis, de deux desquels j’ai donné une description si exacte dans la première partie de cet ouvrage.

— Tout à la fin de la même année, il ajouta deux portes avec des herses. (Ces dernières furent dans la suite remplacées par des orgues, comme préférables aux herses.) Et vers Noël de cette même année, mon oncle Tobie, qui avoit coutume de se donner un habit complet à cette époque, préféra de se refuser cette dépense, et de traiter pour une belle guérite. —

Il y avoit dans le boulingrin une espèce de petite esplanade, que mon oncle Tobie s’étoit ménagée entre la naissance du glacis, et le coin de la haie d’ifs ; c’est là qu’il tenoit ses conseils de guerre avec le caporal. La guérite fut placée au coin de la haie d’ifs, et devoit servir de retraite en cas de pluie. — Les pont-levis, les portes, la guérite, tout fut peint en blanc, et à trois couches, pendant le printemps suivant ; ce qui mit mon