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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/262

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CHAPITRE XCIV.

Abbeville.


Dès que j’eus fait cette réflexion, et puis cette autre : que la mort étoit peut-être déjà sur mes talons, — ô ciel, m’écriai-je ! que ne suis-je déjà à Abbeville, ne fût-ce que pour voir les cardeurs et les fileuses de ce pays-là ! Nous partîmes pour Abbeville.

De Montreuil à Nampont, — poste et demie.

De Nampont à Bernay, — poste.

De Bernay à Nouvion, — poste.

De Nouvion à Abbeville, — poste et demie. —

Mais les cardeurs et les fileuses d’Abbeville étoient tous couchés.



CHAPITRE XCV.

Le remède à côté du mal.


De quel avantage infini ne sont pas les voyages ! — ils échauffent quelquefois ; mais il est un remède innocent, dont le chapitre suivant nous donnera l’idée.