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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/49

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sanctuaire, non pas tant de son couvent que de lui-même.

Je sens un poids sur mon cœur en ajoutant qu’à mon retour par Calais, m’étant informé du père Lorenzo, j’appris qu’il étoit mort depuis trois mois, et qu’il avoit désiré d’être enterré dans un petit cimetière, à deux lieues de la ville, appartenant à son couvent. J’eus un violent désir d’aller visiter son tombeau… Lorsque j’y fus, je tirai de ma poche sa petite boîte de corne, je m’assis près de sa tombe, et j’arrachai quelques orties qui n’avoient que faire de croître sur ce lieu sacré. Toute cette scène m’affecta à un tel point, que je versai un torrent de larmes… Mais je suis aussi foible qu’une femme, et je prie le lecteur de ne pas sourire, mais plutôt de me plaindre.


LA PORTE DE LA REMISE.
Calais.


Pendant tout ce temps, je n’avois pas quitté la main de la dame… il me parut qu’il étoit peu décent, après l’avoir tenue si longtemps, de la lâcher sans la presser contre mes lèvres, et je m’y hasardai..... Son teint