Aller au contenu

Page:Stirner - L’Unique et sa propriété.djvu/291

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vidu contre l’individu, dépasse au fond ce qu’on appelle opposition mais sans retomber dans « l’unité » et l’harmonie. Comme être unique tu n’as plus rien de commun avec un autre, plus de séparation ou d’hostilité ; tu ne cherches pas devant un tiers à avoir raison contre lui et vous n’avez ensemble aucun terrain commun pas plus celui du « droit » qu’aucun autre. L’opposition disparaît dans la séparation absolue, dans l’individualité. Celle-ci pourrait être considérée comme étant le nouvel élément commun, et prise comme nouvelle égalité, seulement l’égalité consiste ici précisément dans l’inégalité et n’est même rien qu’inégalité ; une égale inégalité et qui n’existe à vrai dire que pour celui qui établit une « comparaison ».

Les polémiques contre le privilège forment une caractéristique du libéralisme qui frappe contre le « passe-droit » parce qu’il se réclame du « droit ». Mais il ne fait pas autre chose que de frapper, car les « passe-droits » ne tombent pas avant que le droit ne tombe, parce que ce ne sont que des variétés du droit. Le droit retourne à son néant quand il est englouti par la force, c’est-à-dire quand on comprend ce que veut dire la force prime le droit. Tout droit se déclare alors comme privilège et tout privilège lui-même comme puissance, — comme puissance supérieure.

Mais la force en lutte contre la puissance supérieure, ne doit-elle pas présenter un autre aspect que le modeste combat contre le privilège, qui doit se décider devant un premier juge « le droit » et dans le sens du juge ?




Pour conclure il me faut encore employer l’expression imparfaite dont je fis si longtemps usage quand je