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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/182

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être triste, préoccupé. Il n’était plus le même pour moi… Il me parlait souvent avec brusquerie, parfois avec dureté. Tu le sais, maman, je t’ai dit la peine et l’étonnement que me causait ce changement. Tu m’as répondu :

« — Maria, patiente, mon enfant ; il y a dans les ménages de bons et de mauvais jours ; tu as eu les bons ; maintenant c’est au tour des mauvais ; les bons reviendront, mais patiente. »

« J’ai patienté, car j’aimais toujours Joseph. Son caractère est devenu de plus en plus sombre, irritable. Il me faisait des scènes pour un rien. Je tâchais de le calmer, d’être bien gentille, de l’égayer, de le tirer