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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/186

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chaque scène, me répète toujours : — « Si le prince t’a proposé de l’argent, c’est qu’il court dans le quartier de mauvais bruits sur toi. Si tu ne m’aimes plus, c’est que tu as un amant ! »

« Que veux-tu que je te dise, maman ! À force de m’entendre reprocher toujours la même chose par Joseph, à force de souffrir de ses mauvais traitements, moi qui de ma vie n’avais jamais haï personne, j’ai peu à peu senti s’augmenter ma haine contre ce maudit prince, l’auteur de nos chagrins, et c’est, tu vas le voir, pauvre chère maman, cette haine qui a fait tout le mal : M. Anatole venait nous voir de temps à autre ; jamais il ne m’a fait la cour ni dit seulement un mot qui ressemblât à de l’amour. J’éprou-