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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/117

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aliments, sensibilité nerveuse excessive, besoin absolu de silence et d’obscurité, sensation de froid aux extrémités, somnolence presque continuelle, souvent troublée par des rêves bizarres, du reste aucune impression de douleur ; le visage est d’une blancheur mate comme celle de la cire ; les yeux, brillant d’un éclat fiévreux, semblent retirés au fond des orbites ; la maigreur s’augmente de jour en jour, la soif est inextinguible ; quant au moral, toutes les fois que la malade sort de son état de torpeur habituel, l’esprit est parfaitement libre, la pensée nette, l’expression juste et précise.

« Six semaines se passèrent ainsi. Malgré les soins des médecins l’état de madame la duchesse, loin de s’améliorer, s’aggravait,