Tantôt je suis allé voir la vieille Suzon, la nourrice du capitaine Just. Il doit arriver bientôt… elle me l’a dit, il va passer un semestre à Paris.
Du courage, mon Dieu ! du courage…
Ce matin j’ai apporté à la princesse une lettre timbrée de Metz.
À midi, lorsque je lui ai servi le thé, elle m’a dit :
— Après-demain, vous veillerez à ce que toutes les fleurs de mon salon soient renouvelées dans la matinée.
J’ai compris, elle l’attend après-demain.
Le prince est parti pour sa terre de Montbar à quatre heures du matin ; hier il n’a pas dîné à l’hôtel, il s’en va donc sans avoir fait ses adieux à Régina.
Ce brusque départ, la veille de l’arrivée du capitaine Just ?…
Cela est étrange.
Je dis comme autrefois disait Basquine : Il est des fatalités étranges.
Aujourd’hui a eu lieu l’entrevue de Régina et du capitaine Just, après plusieurs mois d’absence.
Voici ce qui m’est arrivé ce matin :
Il faisait un temps magnifique, un temps d’été capable de mettre la joie aux cœurs les plus tristes ;… pourtant ce soleil m’a paru terne, ce ciel, d’un bleu si riant, m a semblé gris… j’ai pressenti une journée cruelle à passer.
Je suis entré à sept heures du matin dans l’appartement de la