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Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/356

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ni vous non plus, cousine, Car vous n’êtes guère écuyère, je crois….

— Non, mon cousin, mais il serait très imprudent à Ursule d’essayer de monter un des chevaux de M. de Lancry ; aucun n’est dressé pour une femme ; il y aurait du danger pour elle.

— Du danger !… Ah ! vous la connaissez bien ! Du danger ? Est-ce qu’elle craint quelque chose ?… Ah ! une fois à cheval ! si vous la voyiez, comme elle y est gentille et comme son amazone lui va bien ! comme ça fait valoir sa taille ? Rien qu’à la regarder, j’en ai la tête tournée. Tu montreras ton amazone à notre cousine, n’est-ce pas ?

— Vous savez bien, mon ami, qu’on dit un habit de cheval et non pas une amazone — dit Ursule en souriant.

— C’est vrai, c’est vrai, tu me l’as dit, je l’avais oublié. Oh ! es-tu mademoiselle de Maran ! L’es-tu ! N’est-ce pas, cousine ?

— Ma bonne Mathilde ne pourra pas m’en vouloir de ce petit reproche que je vous fais, mon ami, car elle-même m’a recommandé de toujours vous avertir de ce qui se disait ou non — n’est-ce pas ma sœur ?