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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/177

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CHAPITRE VIII.

BONHEUR ET ESPOIR.


J’étais dans une extrême perplexité, je ne savais si le calme de Gontran était réel ou simulé ; je fus encore sur le point, malgré les recommandations de M. de Mortagne, de tout dire à mon mari, au sujet de cette nuit fatale.

Mais je pensai que c’était peut-être en grande partie le désir de ne pas éveiller mes soupçons au sujet de ce malheureux faux qui avait rendu Gontran en apparence si indifférent aux attaques de mademoiselle de Maran. Connaissant l’infernale méchanceté de ma tante, je ne pouvais dissimuler que nous avions beaucoup à redouter de la malveillance du monde.

La froideur glaciale avec laquelle on avait