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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/46

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les qualités les plus rares ; vous avez certainement le droit de vous montrer difficile, dédaigneuse… Mais pourrait-on savoir au moins de quelles perfections inouïes, de quels surprenants avantages devrait être doué celui qui pourrait prétendre au bonheur inespéré de vous plaire ?

— Savez-vous, mon cousin, que vous êtes très fantasque ?

— Comment cela ?

— À l’instant même, vous me priez assez aigrement de ne plus vous mettre en question : et voici que vous recommencez de plus belle à parler de vous-même.

— Moi… au contraire…

— Me demander, avec une ironie si transparente, de quels dons surnaturels il faut être doté pour me plaire, n’est-ce pas me demander clairement pourquoi vous ne me plaisez pas du tout, vous qui réunissez tant de séductions irrésistibles ?… Eh bien… vous le voyez ; si je vous réponds, vous allez me reprocher encore, comme tout à l’heure, de changer un grave entretien en dissertations amoureuses…

— Non, non… nous reprendrons cet entre-