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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/103

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« Attendez un peu », dit-il, « Camille ne pourrait-il pas d’abord jeter un coup d’œil à votre harem ? vous savez qu’il n’est qu’un néophyte dans la religion de Priape. Je suis son premier amant. »

« Oui, je sais », interrompit Briancourt en soupirant, « et je ne saurais dire sincèrement : puissiez-vous être le dernier. »

« Et n’étant pas habitué à la vue de telles réjouissances, il sera incité à s’enfuir comme Joseph avec Mme Putiphar. »

« Très bien, cela vous dérangerait-il de vous donner la peine de venir par ici ? »

Sur ces mots, il nous fit traverser un passage faiblement éclairé et monter un escalier en colimaçon jusqu’à une sorte de balcon fait de vieux moucharabieh arabes que son père lui avait rapportés de Tunis ou d’Alger.

« D’ici, on peut tout voir sans être vu, alors patientez un moment, mais pas longtemps, car le dîner sera bientôt servi. »

En entrant dans cette sorte de loggia et en regardant en bas dans la pièce, je fus, pendant un moment, sinon ébloui, du moins parfaitement déconcerté. J’avais l’impression d’être transporté de notre monde quotidien