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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/104

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dans les royaumes magiques du pays des fées. Un millier de lampes de formes diverses emplissaient la pièce d’une lumière forte mais vaporeuse. Il y avait des bougies de cire soutenues par des lanternes japonaises, ou brillant dans des chandeliers massifs en bronze ou en argent, butin des autels espagnols ; des lampes en forme d’étoile ou octogonales provenant de mosquées maures ou de synagogues orientales ; des craissets en fer curieusement ouvragés, aux motifs torturés et fantastiques ; des lustres en verre trouble et irisé se reflétant dans des dorures hollandaises, ou des appliques en majolique de Castel-Durante.

Bien que la pièce fut très grande, les murs étaient tous couverts de tableaux du genre le plus lascif, car le fils du général, qui était fort riche, peignait surtout pour son propre plaisir. Beaucoup n’étaient que des esquisses à moitié terminées, car son imagination ardente mais versatile ne pouvait s’attarder longtemps sur le même sujet, ni son talent d’inventeur se satisfaire longtemps de la même manière de peindre.

Dans certaines de ses imitations des fresques libidineuses de Pompéi, il avait tenté de percer les secrets d’un art révolu. Certains tableaux étaient exécutés avec le soin minutieux et mordant