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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/105

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des peintures de Léonard de Vinci, tandis que d’autres ressemblaient davantage aux pastels de Greuze ou aux nuances délicates de Watteau. Certaines teintes de chair avaient la brume dorée de l’école vénitienne, tandis que…

— S’il vous plaît, finissez cette digression sur les peintures de Briancourt, et dites-moi quelque chose de la scène la plus évocatrice.

— Eh bien, sur de vieux sophas de damas défraîchis, sur d’énormes oreillers faits d’étoles de prêtres, travaillées par des doigts dévots en argent et en or, sur de moelleux divans persans et syriens, sur des tapis de lions et de panthères, sur des matelas recouverts de peaux de chats sauvages, des hommes, jeunes et beaux, presque tous nus, s’y prélassaient par deux ou trois, groupés dans des attitudes de la plus grande obscénité, telles que l’imagination ne pourrait jamais se les représenter, et telles qu’on ne les voit que dans les bordels d’hommes de l’Espagne lubrique, ou dans ceux de l’Orient licencieux.

— Ce devait être un spectacle rare, vu de la loge dans laquelle vous étiez enfermés ; et je suppose que vos queues pavoisaient si fort que les hommes nus en dessous devaient être en grand danger de recevoir une douche de votre eau bénite,