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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/143

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tous les efforts de leur propriétaire pour dissimuler le roulement de tambour qui battait en eux ; et ceci, je pense, est le plus beau compliment que l’on puisse faire à la beauté d’une femme, car il vient de la nature et non des sentiments.

Ses manières, cependant, avaient cette tranquillité, et sa démarche ce calme, qui non seulement marque la classe de Vere de Vere[ws 1], mais qui caractérise un paysan italien et une grande dame[trad 1] française, bien qu’on ne les rencontre jamais dans l’aristocratie allemande. Elle semblait née pour régner en reine des salons, et acceptait donc comme son dû, et sans la moindre manifestation de plaisir, non seulement tous les articles flatteurs des journaux à la mode, mais aussi l’hommage respectueux d’une foule d’admirateurs éloignés, dont aucun n’aurait osé tenter un flirt avec elle. Pour tous, elle était comme Junon, une femme irréprochable qui aurait pu être un volcan ou un iceberg.

— Et puis-je demander ce qu’elle était ?

— Une dame qui recevait et rendait d’innombrables visites, et qui semblait toujours présider partout, aux dîners qu’elle donnait, et aussi à ceux qu’elle acceptait, donc le parangon d’une dame

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.
  1. Note de Wikisource. Cf. Article Wikipedia Lady Clara Vere de Vere.