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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/145

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et vous comprendrez alors pourquoi elle a préféré sa liberté aux liens du mariage.

— Elle vous adorait, n’est-ce pas ?

— Oui, tout à fait, et moi aussi je l’adorais. D’ailleurs, si je n’avais pas eu ces penchants que je n’osais lui avouer et que seules les tribades peuvent comprendre, si j’avais mené, comme les autres hommes de mon âge, une joyeuse vie de fornication avec des putains, des maîtresses et des grisettes[trad 1], j’aurais souvent dû faire d’elle la confidente de mes exploits érotiques, car au moment de la félicité, nos sentiments prodigues sont souvent émoussés par le trop grand excès, tandis que le souvenir évoqué à notre volonté est un réel double plaisir des sens et de l’esprit.

Teleny, cependant, était devenu à la fin une sorte de barrière entre nous, et je pense qu’elle devint plutôt jalouse de lui, car son nom semblait lui être aussi désagréable qu’il l’avait été pour moi auparavant.

— Commençait-elle à soupçonner votre liaison[trad 1] ?

— Je ne savais pas si elle s’en doutait ou si elle commençait à être jalouse de l’affection que je lui portais.

  1. a et b Note de Wikisource. En français dans le texte.