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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/146

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Les choses, cependant, allaient vers une crise et présageaient la terrible façon dont elles se sont terminées.

Un jour, un grand concert devait être donné à ***, et ***, qui devait jouer, étant tombé malade, on demanda à Teleny de le remplacer. C’était un honneur qu’il ne pouvait pas refuser.

« Je n’aime pas vous quitter », dit-il, « même pour un jour ou deux, mais je sais que vous êtes tellement occupé que vous ne pouvez pas vous absenter, d’autant plus que votre directeur est malade. »

« Oui », dis-je, « c’est plutôt embarrassant, mais je pourrais quand même… »

« Non, non, ce serait stupide ; je ne vous le permettrai pas. »

« Mais vous savez qu’il y a si longtemps que vous n’avez pas joué à un concert en mon absence. »

« Vous serez présent dans votre esprit, mais pas dans votre corps. Je vous verrai assis à votre place habituelle, et je jouerais pour vous et pour vous seul. D’ailleurs, nous n’avons jamais été séparés depuis un certain temps, non, pas un seul jour depuis la lettre de Briancourt. Essayons de voir si nous pouvons vivre séparés pendant deux jours. Qui sait ? Peut-être qu’un jour ou l’autre… »