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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/147

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« Que vous voulez-vous dire ? »

« Rien, seulement vous pourriez vous lasser de cette vie. Vous pourriez, comme d’autres hommes, vous marier juste pour avoir une famille. »

« Une famille ! J’éclatai de rire. Cette charge est-elle si nécessaire au bonheur d’un homme ? »

« Mon amour pourrait vous excéder. »

« René, ne parlez pas ainsi ! Pourrais-je vivre sans vous ? »

Il sourit avec incrédulité.

« Quoi ! vous doutez de mon amour ? »

« Puis-je douter que les étoiles soient de feu ? mais », poursuivit-il, lentement, en me regardant, « doutez-vous du mien ? »

Il me sembla qu’il était devenu pâle en me posant cette question.

« Non. M’avez-vous jamais donné la moindre raison d’en douter ? »

« Et si j’étais infidèle ? »

« Teleny », dis-je en me sentant défaillir, « vous avez un autre amant. » Et je le vis dans les bras d’un autre, goûtant à ce bonheur qui était le mien et le mien seul.