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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/150

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Teleny me rendit mes baisers avec l’ardeur passionnée du désespoir. Ses lèvres étaient en feu, son amour semblait s’être transformé en une fièvre furieuse. Je ne sais pas ce qui me pris, mais je sentis que le plaisir pouvait tuer, mais pas me calmer. Ma tête était toute embrasée !

Il y a deux sortes de sensations lascifs, aussi fortes et puissantes l’une que l’autre : l’une est le désir ardent et charnel des sens, qui se déclenche dans les organes génitaux et monte jusqu’au cerveau, faisant de l’être humain

Nageant dans la joie ; ils s’imaginent sentir en eux
La divinité qui leur fait naître des ailes
Avec lesquelles ils dédaigneront la terre[ws 1].

L’autre est la froide sensualité de la fantaisie, l’irradiation aiguë et bilieuse du cerveau qui dessèche le sang sain.

La première, la forte concupiscence de la jeunesse lascive…

comme enivrés d’un vin nouveau.[ws 2]

naturelle de la chair, est satisfaite dès que les hommes prennent largement

d’amour et de jeux d’amour.[ws 3]

  1. Note de Wikisource. Cf. John Milton, Le Paradis Perdu, Livre IX trad. Chateaubriand p. 208.
  2. Note de Wikisource. Cf. John Milton, Le Paradis Perdu, Livre IX trad. Chateaubriand p. 208.
  3. Note de Wikisource. Cf. John Milton, Le Paradis Perdu, Livre IX trad. Chateaubriand p. 209.