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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/151

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et l’anthère lourdement chargée a solidement secoué la graine qui l’encombrait ; ils se sentent alors comme nos premiers parents, lorsque le sommeil rosé

Les opprimât, fatigués de leur amoureux déduit.[ws 1]

Le corps, alors si délicieusement léger, semble reposer sur “les genoux les plus frais et les plus doux” au monde, et l’esprit paresseux, encore à moitié éveillé, couve son enveloppe endormie.

Le second, enflammé dans la tête,

engendré de malignes fumées.[ws 2]

est la lubricité de la sénilité, un besoin morbide, comme la faim d’une gloutonnerie excessive. Les sens, comme Messaline,

lassata sed non satiata[ws 3].

toujours en éveil, toujours en quête de l’impossible. Les éjaculations spermatiques, loin de calmer le corps, ne font que l’irriter, car l’influence excitante d’une fantaisie salace se poursuit après que l’anthère a donné toute sa semence. Même si du sang âcre vient remplacer le liquide doux et crémeux, il n’apporte rien d’autre qu’une irritation douloureuse. Si, contrairement à ce qui se passe dans la styriase, il n’y a pas d’érection et que le phallus reste mou

  1. Note de Wikisource. Cf. John Milton, Le Paradis Perdu, Livre IX trad. Chateaubriand p. 209.
  2. Note de Wikisource. Cf. John Milton, Le Paradis Perdu, Livre IX trad. Chateaubriand p. 209.
  3. Note de Wikisource. “Lassitude mais pas satiété”. Cf. Juvénal, Satires 6, 115, 131. Liste de locutions latines commençant par L.