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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/17

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pour toujours.

Peu de temps après mon retour, j’étais avec ma mère dans une loge au théâtre, quand tout à coup la porte s’ouvrit et Teleny apparut dans l’embrasure.

En le voyant, je me sentis pâlir, puis rougir, mes genoux semblèrent fléchir, mon cœur se mit à battre avec des coups si violents que ma poitrine était prête à éclater. Pendant un instant, je sentis toutes mes bonnes résolutions s’effondrer ; puis, me détestant d’être si faible, j’arrachai mon chapeau et, m’inclinant à peine devant le jeune homme, je me précipitai hors de la loge comme un fou, laissant à ma mère le soin de s’excuser de mon étrange conduite. À peine étais-je sorti que je me sentis attiré en arrière, et je revins presque pour lui demander pardon. Seule la honte m’en empêcha.

Lorsque je rentrais dans la loge, ma mère, vexée et étonnée, me demanda ce qui m’avait poussé à agir de façon aussi grossière avec le musicien, que tout le monde accueillait et appréciait.

« Il y a deux mois, si je me souviens bien », dit-elle, « il n’y avait guère d’autre pianiste comme