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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/175

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pourrais-je soupçonner l’homme que j’aime d’infidélité ? Je reculais devant une telle supposition comme devant quelque chose d’odieux, une sorte de pollution morale. Non, il devait s’agir d’autre chose que de cela. La clef de la porte d’en bas était dans ma main, j’étais déjà dans la maison.

Je me glissais furtivement à l’étage, dans l’obscurité, en pensant à la première nuit où j’avais accompagné mon ami, en pensant à la façon dont nous nous étions arrêtés pour nous embrasser et nous serrer dans nos bras à chaque marche.

Mais maintenant, sans mon ami, les ténèbres pesaient sur moi, m’accablaient, m’écrasaient. J’étais enfin sur le palier de l’entresol[trad 1] où vivait mon ami ; toute la maison était parfaitement calme.

Avant d’introduire la clé, je regardais par le trou. Teleny, ou son domestique, avait-il laissé le gaz allumé dans l’antichambre et dans une des chambres ?

Puis le souvenir du miroir brisé m’est revenu à l’esprit ; toutes sortes de pensées horribles ont traversé mon cerveau. Puis, malgré moi, la terrible appréhension d’avoir été

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.