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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/183

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« Mais je connais cette voix », me suis-je dit. « Son son m’est très familier. Seul le sang qui me monte à la tête et me picote les oreilles m’empêche de reconnaître à qui appartient cette voix. »

Tandis que, stupéfait, je levais la tête, elle s’était levée et s’était retournée. Debout, comme elle était maintenant, et plus près de la porte, mes yeux ne pouvaient atteindre son visage, mais je pouvais voir son corps nu, des épaules jusqu’en bas. C’était une silhouette merveilleuse, la plus belle que j’aie jamais vue. Un torse de femme à l’apogée de sa beauté.

Sa peau était d’une blancheur éblouissante et pouvait rivaliser en douceur et en éclat nacré avec le satin de la robe qu’elle avait jetée. Ses seins, peut-être un peu trop gros pour être esthétiquement beaux, semblaient appartenir à l’une de ces voluptueuses courtisanes vénitiennes peintes par le Titien ; ils ressortaient dodus et durs comme s’ils étaient gonflés de lait ; les mamelons saillants, comme deux délicats bourgeons roses, étaient entourés d’une auréole brunâtre qui ressemblait à la frange soyeuse de la fleur de la passion.