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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/184

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La ligne puissante des hanches mettait en valeur la beauté des jambes. Son ventre, si parfaitement rond et lisse, était à moitié recouvert d’une magnifique fourrure, aussi noire et brillante que celle d’un castor, et pourtant je voyais bien qu’elle avait été mère, car elle était moirée[trad 1] comme de la soie mouillée. Des lèvres humides et béantes s’écoulaient lentement des gouttes nacrées.

Même si elle n’était plus tout à fait jeune, elle n’en était pas moins désirable pour autant. Sa beauté avait toute la splendeur d’une rose épanouie, et le plaisir qu’elle pouvait manifestement procurer était celui de la fleur incarnée dans sa floraison parfumée, cette félicité qui fait que l’abeille qui suce son miel se pâme de plaisir en son sein. Ce corps aphrodisiaque, comme je pouvais le voir, était fait pour plus d’un homme et lui avait sûrement procuré du plaisir, dans la mesure où elle avait manifestement été formée par la nature pour être l’une des prêtresses de Vénus.

Après avoir ainsi exhibé sa merveilleuse beauté à mes yeux ébahis, elle s’est écartée et j’ai pu voir le partenaire de son aventure. Bien que son visage soit couvert par ses mains, il s’agissait bien de Teleny.

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.